Outils de elearning : qu’est-ce ?

Ce post ne vise pas à donner un avis mais simplement à décrire les fonctionnalités principales d’un outil de e-learning.

1. Introduction : qu’est-ce qu’un outil de e-learning ?

Un outil de e-learning est un logiciel permettant de piloter les enseignements à distance.

Il permet aux apprenants d’accéder à des supports de formation multimédia en ligne, et aux enseignants de créer, de proposer, de suivre et d’encadrer les parcours de formation.

2. Quels sont les grands constituants d’un outil de e-learning ?

Les outils de e-learning comportent deux modules principaux :

– le module de gestion des cours ou LMS (Learning Management System);
– le module de création des cours ou LCMS (Learning Content Management System).

Le module LMS (Learning Management System) s’installe sur un serveur. Côté apprenants, il se présente comme un site Internet qui permet d’accéder aux supports de cours via un navigateur web. Côté enseignants il offre les fonctionnalités de gestion des parcours des apprenants et de suivi des résultats.

Le module LCMS nécessite le plus souvent une installation sur les postes des concepteurs de formation (malgré l’augmentation des bandes passantes, la production full web reste encore trop pénalisante). Le module LCMS permet de créer et de gérer les contenus de formation.

3. Quelles sont les fonctionnalités importantes d’un outil de e-learning ?

3.1. L’authentification des utilisateurs

En natif, via un système externe (LDAP, spécifique via web services, sur base d’un certificat) en encore sur base d’un système SSO (Single Sign On)

3.2. La gestion administrative (LMS)

– La gestion des droits d’accès (elle peut être native ou externalisée – la gestion des mots de passe perdus est une fonctionnalité à ne pas négliger).

– La gestion des cours qui inclut la gestion des catalogues de formation (regroupement par thèmes, création de fiches descriptives), la gestion des documents proposés en compléments d’information, la création et la gestion d’enquêtes sur les formations, la planification des cours (pour informer les apprenants et garantir la disponibilité des tuteurs), la vérification des liens vers les ressources externes proposées.

– La gestion des inscriptions qui requière la gestion de groupes d’utilisateurs, ll’organisation hiérarchique des groupes, la gestion des pré requis.

– La gestion de la facturation.

– Le suivi des apprenants, élément fondamental d’une plate-forme LMS, qui englobe :

– Le suivi des parcours :

– Le suivi des parcours d’apprentissage proprement dit (mémorisation des cours suivis, enregistrement des résultats obtenus lors des différents tests, analyse de ces résultats dans l’objectif de proposer le parcours le plus adéquat en fonction des objectifs de l’apprenant).
– Les fonctionnalités de tutorat : actions de relance, actions d’encouragement (les actions de tutorat doivent pouvoir être automatisées en vue de permettre au tuteur de gérer simultanément plusieurs centaines d’apprenants, en se concentrant sur la pédagogie et la didactique).
– L’historique des essais par les apprenants.
– La génération de rapports, particuliers vers l’élève mais aussi globaux (vers les élèves et vers les enseignants [les tuteurs]).
– La délivrance de diplômes ou certificats.
– Les analyses et statistiques :

– Sur le suivi des cours (date du premier passage, nombre de passages, date du dernier passage).
– Sur les durées nécessaires à l’assimilation des différents modules.
– Sur le niveau de réussite des différents modules.
– Sur l’estimation du niveau de difficulté des tests.
– L’interaction avec les apprenants :

– En mode asynchrone via mail (qui doit être intégré à l’outil et offrir des templates avec variables) et agenda pour la visualisation des plannings de formations individuelles et de groupes et la gestion d’événements.
D’autres éléments sont utiles tels qu’un espace de téléchargement (pour l’envoi de documents vers les apprenants, la proposition de listes de liens vers des sites web), un FAQ et un wiki (il permet d’insérer des documents révisables par utilisateur).
– En mode synchrone via téléphone, chat ou Web conferencing (ces moyens devant être idéalement intégré à la plate-forme LMS).
– Les outils collaboratifs tels que :

– Le forum de discussion (lieu d’échanges directs pour permettre aux apprenants de partager leur ressentis et de progresser ensemble), tableau blanc, blog (pour la création d’un maillage pédagogique autour d’un cours, d’un module, d’une ressource), e-portfolio.
– La possibilités de créer des notes pour l’apprenant.
– La gestion des compétences, via le biais de référentiels :

– Référentiel de compétences.
– Référentiel métier.
On peut associer les deux référentiels à chaque contenu de formation et/ou à chaque apprenant. Un apprenant peut ainsi avoir une grille de compétences et une grille métier, et un niveau de compétences et un niveau métier en fonction des parcours déjà suivis. Il est possible de cibler les apprenants sur base des compétences à développer (identification des pré requis par exemple), de créer des parcours de développement ou des cartes de compétences.

– La gestion des sauvegardes.

– L’aide à la gestion et au monitoring de l’infrastructure (de façon à garantir l’accessibilité aux ressources).

3.3. La création des cours (LCMS)

– La granularité des cours : curriculum (trajet de formation), cours, leçon (= module), page, media (grain pédagogique).
– Les facilités d’assemblage des pages en modules, avec automatisation de la navigation au sein des modules et entre les modules.
– Les modèles de présentation du contenu.
– La notion de storyboard.
– l’aide à la création des différents types de tests.
– L’aide à la construction de la logique de navigation d’un module à l’autre (en fonction de la filière de formation suivie et des résultats aux tests de fin de modules).
– Le multilinguisme.
– Les quizzes.
– Les mindmaps.
– Les podcasts : image, audio, photo – les podcasts sont très utiles pour un usage mobile.
– La possibilité de diffuser vers plusieurs médias : cd-rom / dvd-rom, Internet, plate-forme LMS.

4. L’émergence des serious games

Les serious games commencent à prendre une place importante dans le elearning. Ils contribuent à augmenter l’agrément pour l’apprenant, de part un niveau d’interactivité plus élevé et une mise en situation plus réaliste, en particulier lorsq’il s’agit pour lui de tester les connaissances acquises (donc lors des tests). Mais cette approche à un coût : sur les outils nécessaires, les temps de réalisation et les exigences en matière de bande passante.

5. L’importance du support des mobile devices

Le choix d’un outil de elearning doit tenir compte du succès croissant des mobile devices, sachant que les moments consacrés à l’apprentissage correspondent progressivement, pour une part croissante, aux moments d’utilisation de ces équipements. De ce point de vue, une plate-forme basée sur le HTML5 offre un réel intérêt.

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