La préservation du patrimoine scientifique à l’heure du numérique (31/01/2018, ULB)

Rencontre « Data quality » FNRS-ULB-Smals le 31/01/2018 à l’Université libre de Bruxelles

La prochaine réunion du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique » se tiendra le mercredi 31 janvier 2018 à 14h00 à l’Université libre de Bruxelles (auditoire AY2.108, bâtiment A, campus du Solbosch).

Téléchargez les slides d’Isabelle Boydens (1MB) et d’Anthony Leroy (16MB).

Pluridisciplinaire, le groupe se situe au confluent des sciences appliquées et des sciences humaines et politiques.

Le groupe, dont nous avons fêté les vingt ans lors de la journée d’étude de janvier 2014, et qui s’est réuni ensuite en 2015, en 2016 et en 2017, abordera cette année le thème suivant: « La préservation du patrimoine scientifique à l’heure du numérique ». La question est cruciale dans le contexte de la qualité des données. En effet, l’information empirique est fragile dès lors qu’elle est inscrite dans le temps. Or, à l’heure du numérique, cette problématique soulève de nombreux enjeux et autant de défis complexes, en particulier dans le domaine scientifique. La question est tout aussi stratégique dans celui des entreprises et des administrations publiques au sein desquelles les notions de force probante et d’archivage ont des impacts légaux, sociaux, juridiques et financiers importants.

Anthony Leroy, Docteur en sciences appliquées, s’est spécialisé dans ce domaine au sein de la cellule « Systèmes et Innovation » des Bibliothèques de l’Université libre de Bruxelles. Il y mène des projets sur le plan international et nous présentera la problématique, plusieurs solutions envisagées ainsi que les questions encore ouvertes à ce jour. Isabelle Boydens, Présidente du groupe de contact FNRS, Professeur ordinaire à l’ULB mais aussi, responsable du « Data Quality Competence Center » au sein du département Recherche de Smals et de son groupe DATA chez Smals présentera l’introduction générale de l’exposé.

Le lien complet vers l’invitation se trouve sur le site web de l’ULB. La réunion se terminera par une table ronde au cours de laquelle tous les participants qui le souhaitent seront invités à intervenir. L’accès à la rencontre, qui est financée par le Fonds National de la Recherche Scientifique, est gratuit ; il est toutefois indispensable de s’inscrire avant le 23 janvier 2018 au plus tard à l’événement, le nombre de places disponibles étant limité. Accédez au formulaire d’inscription en cliquant ici.


Programme

13h30 Accueil des participants

14h00 Mot d’accueil par Seth van Hooland, Chargé de cours à l’ULB et Président du Master en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (MaSTIC)

14h05 Introduction, par Isabelle Boydens, Présidente du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique », Professeur ordinaire à l’ULB et responsable du « Data Quality Competence Center » au sein du département Recherche de Smals

14h15  « La préservation du patrimoine scientifique à l’heure du numérique », par Anthony Leroy

15h45 Débat et table ronde. Modérateurs : Christian Brouwer, Professeur à l’ULB et Directeur de la Bibliothèque des Sciences Humaines de l’ULB et Seth van Hooland.

16h15 Réception


Résumé

« La préservation du patrimoine scientifique à l’heure du numérique ».

De nos jours, la production d’information numérique suit une cadence effrénée : 90 % des données créées dans le monde l’ont été au cours des deux dernières années.

Dans ce contexte, deux questions importantes se posent pour les sociétés modernes : comment peut-on garantir l’accès aux données d’intérêt général et comment préserver les données les plus pertinentes sur le long terme ?

Le monde scientifique est particulièrement touché par ces enjeux.

D’une part, une poignée d’éditeurs se sont emparés de la majeure partie des publications scientifiques en privatisant l’accès aux ressources numériques par un système d’abonnement extrêmement lucratif.

D’autre part, la communauté scientifique mondiale n’a que récemment pris conscience de la vulnérabilité et de la précarité des données de la recherche sous forme numérique. Une récente étude de l’université de British Columbia estime par exemple que plus de 80 % des données à la base de publications en zoologie datant des années 90 sont définitivement perdues.

À l’ULB, la préservation du patrimoine scientifique relève de la responsabilité des Bibliothèques. Les objets d’intérêt scientifique destinés à être préservés sont stockés dans un dépôt institutionnel (thèses, articles scientifiques et, à moyen terme, les données de la recherche).

Dans cet exposé, nous aborderons les questions générales liées à la préservation des données numériques. Nous nous intéresserons ensuite aux spécificités du contexte académique et présenterons brièvement les différentes solutions existantes. Nous terminerons par la présentation de la solution que les Bibliothèques de l’ULB ont retenue : le déploiement d’un réseau international de préservation distribuée d’archives. Cette solution, baptisée SAFE PLN, permet aux Bibliothèques d’assurer la pérennité et visibilité à long terme du contenu du patrimoine scientifique produit à l’Université.


Intervenant

Anthony Leroy est informaticien au Département des Bibliothèques et de l’Information Scientifique (DBIS) à l’Université libre de Bruxelles depuis 2011.

Il est responsable de l’infrastructure technique de numérisation et de préservation numérique des Bibliothèques et coordonne notamment les activités du projet d’archivage pérenne SAFE PLN regroupant 8 partenaires internationaux.

Anthony est ingénieur civil en électronique et télécommunication, détient un doctorat en microélectronique (ULB) et a été chercheur en électronique pendant près de dix ans en collaboration avec l’industrie.

 

This entry was posted in E-gov, Info management and tagged , by Isabelle Boydens. Bookmark the permalink.
avatar

About Isabelle Boydens

Consultante Recherche depuis 1996 chez Smals et Professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles où elle enseigne depuis 1999. Elle a obtenu une thèse de doctorat en "Sciences de l'Information et de la Documentation" à l'ULB en 1998. De 1991 à 1996, elle était chercheur en histoire quantitative à l'Université de Liège où elle a participé à la création du groupe de contact FNRS « Analyse critique et amélioration de la qualité de l’information numérique » dont elle est Présidente depuis 2013. Son domaine d'expertise concerne la qualité des bases de données et la gestion de projets opérationnels en la matière.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *