IAAS, PAAS, SAAS … et maintenant TAAS?

La mise à disposition d’une infrastructure (IAAS), d’une plate-forme (PAAS) ou d’un logiciel (SAAS) dans le Cloud sont aujourd’hui entrés dans les usages de l’IT moderne.

Un autre phénomène est occupé à se développer, celui que j’appellerai le TAAS ou Tool As A Service. Un subset du SAAS mais qui mérite d’être mis en évidence.

Occupé à gérer la mise en place d’une solution de e-learning, d’entrée de jeu, et autant que possible, j’ai pris l’option de m’inscrire dans la philosophie du Cloud (ou de l’externalisation pour le dire avec un terme plus ancien).

Les contraintes sur la performance et la disponibilité de l’application étant élevées, la question s’est rapidement posée de choisir les moyens pour les mesurer et les contrôler.
Soucieux de rester dans une logique de minimalisation des coûts d’exploitation, et donc de miser là aussi sur l’effort de mutualisation des ressources (matérielles et humaines) propre au Cloud, mes recherches m’ont fait découvrir trois solutions à priori intéressantes (il faut évidemment évaluer couverture fonctionnelle, fiabilité, disponibilité, pérennité, …) :

  • PingDom (www.pingdom.com) pour les tests “is alive”, indispensables de mon point de vue pour la 1ère ligne de support;
  • CloudCareNet (www.cloudnetcare.fr) pour les campagnes de tests de charge, que nous voulons pouvoir confier au gestionnaire de la plate-forme, donc à un profil plus administratif que véritablement technique.
  • NewRelic (www.newrelic.com) qui combine tests de charge, application monitoring et server monitoring.

En première analyse, les coûts récurrents de ce type d’outil sont faibles au regard de ce que peuvent coûter les ressources humaines nécessaires à la mise en place d’une solution en interne. A étudier plus avant.

Des versions d’évaluation sont disponibles, voire des versions gratuites. Elles sont utiles pour se forger une première impression, mais une implémentation professionnelle digne de ce nom demande de s’appuyer sur les versions payantes.

Une question d’importance est évidemment de déterminer la qualité du support. En effet, pour arriver à utiliser au mieux ces solutions, une aide de l’éditeur s’avère rapidement  nécessaire. De mon point de vue leur avenir se jouera en particulier sur cet aspect. C’est d’ailleurs une question récurrente avec les solutions dans le Cloud : la proximité avec l’éditeur est-elle suffisante, et les modes d’interaction sont-ils bien organisés et efficaces. Loin des yeux, loin du coeur !

La pérennité est évidemment tout aussi importante. Personnellement je crains de voir se former une bulle Cloud comme s’est formée à l’époque une bulle Internet. Pour l’heure, la crise économique en limite vraisemblablement le risque.

Je voudrais encore citer un probable futur tool as a service, sans rapport avec les préoccupations du projet de elearning évoqué dans ce blog : Numara (www.numarasoftware.com) pour la gestion des postes de travail et de leur cycle de vie. Selon certains dires cette société envisagerait une offre dans le Cloud. Mais ceci reste à confirmer.

Au vu de ce qui précède on peut penser que l’outillage de “gestion technique” va lui aussi basculer progressivement (pour partie) dans le Cloud. Avec, comme pour les équipes de développement, quelques chamboulements à prévoir dans les habitudes des équipes concernées. S’il s’avère que la tendance permet de baisser les coûts sans altération du service aujourd’hui rendu par des équipes et des outils strictement internes, il y a fort à parier qu’il sera difficile d’y échapper à moyen ou long terme.

Le phénomène du Cloud est irréversible. Pour ceux qui n’en seraient pas encore convaincus je ne peux que conseiller la lecture du livre “The big switch”, Rewiring the World, from Edison to Google, de Nicholas Carr, a Wall Street Journal bestseller . Il explique de façon magistrale le parallèle entre l’évolution du marché de l’électricité au cours du siècle passé et celui de l’informatique. Ou le passage d’une production locale à une production globale, disponible via le réseau. Une bonne lecture parmi bien d’autres pour les longues soirées d’hiver ?

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4 thoughts on “IAAS, PAAS, SAAS … et maintenant TAAS?

  1. J’avais bien compris que vous voyez TaaS comme un subset de SaaS, mais j’ai du mal à poser une limite entre les 2.
    En effet, pour prendre 2 exemples très succinct mais que je pense tout le monde dans le milieu informatique connait, ping est un logiciel au même titre que Word.

    Après je conçois facilement qu’on considère ping comme un outil et Word comme un logiciel mais dans le cas de logiciel intermédiaires par exemple un client FTP, Putty, on classerait ça comment ?

    J’ai cité des exemples qui ne sont des “logiciels” classique, installé sur un ordinateur mais ainsi, mais qui ont l’avantage d’être faciles à comprendre.

  2. Bonjour,

    D’abord merci pour l’intérêt au sujet de ce blog.

    Avec ce post mon propos est d’insister sur le fait que le phénomène de l’externalisation via le cloud ne concerne pas que les progiciels (tels q’un CRM, un ERP, une plate-forme e-learning, …) mais aussi progressivement les outillages permettant, entr’autres, de procéder à la surveillance des progiciels .

    SAAS pour les progiciels – TAAS pour les outillages / Tools
    Les outils étant eux-mêmes des software (le 1er S de SAAS) je vois donc le TAAS comme un subset du SAAS.

    En espérant avoir éclairci mon propos.

    Cordialement,

    Jean-Pierre

  3. Je ne comprends pas bien la différence entre un logiciel SaaS et un outil TaaS.

    L’article parle beaucoup de l’intérêt et du caractère immuable de la lente transitions vers le cloud, mais pas beaucoup de ton concept de TaaS.

    Pourrais-tu être plus explicite sur la question ?

    • Rebonjour,

      Je reformule si cela peut éclairer mon propos.

      Aujourd’hui les solutions logicielles de monitoring au sens large sont encore généralement déployées en interne.

      J’ai utilisé l’acronyme TAAS pour mettre en évidence qu’il est maintenant possible d’externaliser ces outils, comme nous pouvons externaliser quantité de solutions logicielles à vocation plus directement “métier”.

      Il faut donc simplement voir cet acronyme comme un moyen d’attirer l’attention sur l’évolution des outils de monitoring en particulier, et non pas comme l’introduction d’un nouveau concept.

      Cordialement,

      Jean-Pierre

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